Fire Enblem: Liens entre les personnages et leur évolution.

Ces textes s'inspirent des discussions de soutiens que peuvent avoir les différents personnages entre eux dans les différents jeux vidéos Fire Enblem.
Du coup vous pouvez imaginer des moments émouvants, drôles entre eux...et les poster ici.

Voici la première discussion du gouvernement guojien. Celle qui a eu lieu au début de la fête qui sert de pont entre les scénarios Un petit être courageux et Fire Enblem. Cette fête célèbre la prise du pouvoir par les membres survivants du P.D.L. (parti des démocrates libres).

Première discussion entre les membres du nouveau gouvernement Guojien


Les membres survivants du P.D.L. Entament la fête, les quatres membres du nouveau gouvernement se retrouvent autour du bar tenu par l'un d'eux, Gorlink, qui se charge du service.


Gorlink: (Ouvre une bouteille) J'ai la conviction que notre ennemi s'y connaissais en bières et vins de qualité. Humez moi ça. ( Il tends la bouteille de vin fraichement ouverte aux autres).

Yeng: (s'empare de la bouteille et la porte à ses narines) Oui, je sens de la qualité. Yu devait souvent s'offrir du bon temps. Je sens que nous allons dévaliser sa cave en un temps record. (il a un regard gourmand et décoche un sourrire complice à son amie).

Sylvae: Nous sommes restés tellemnt longtemps sur le qui vive, à devoir être prudent, jamais se laisser aller. J'avais oublié ce que c'est que de faire la fête. Gorlink, peux tu remplir les verres?

Gorlink: Avec plaisir, ces verres sont finement ouvragés. Ils iront pas mal lors de nos futurs dîners diplomatiques. A ce sujet, vous vous y connaissez?


Les quatres compagnons se regardent les uns les autres.


Yeng: Les relations diplomatiques? Pas vraiment. J'ai appris la stratégie et la tactique, le fonctionnement et l'entrainement d'une armée, quelques notions de psychologie et de discours mais l'art de négocier, tromper, manipuler et les us et coutumes de ce milieu, non.

Sylvae: Si tu parles de relations commerciales, oui je connais. Les relations internationales doivent y ressembler. Non? (elle regarde ses amis à tour de rôle).

Dindalae: Je n'y connais strictement rien. J'apprends vite mais il faut m'expliquer longtemps, surtout des qu'il s'agit d'autre chose que d'herboristerie, d'hygiène,de psychologie ou de médecine. Mais ça vous le savez déjà. Donc pour moi, la diplomatie c'est nébuleux et inconu.

Yeng:Vraiment? Tu en es sûre? (son regard se fait insistant) Tu nous a ramené une partie de l'armée valtakuntienne et une troupe de peaux verte. Sachant que tu ne parle ni valtakuntien ni peau verte, c'est un bon résultat. (Il est clairement admiratif).

Gorlink: Les faits sont contre toi, tu as trouvé des alliés et ils fêtent notre victoire avec nous. Comment as tu fait?

Dindalae: La princesse Ornella est venue clandestinement ici pour chercher son frère qu'elle pensait détenu par Yu. On s'est alliés. Je n'ai pas vraiment compris comment ça s'est fait. On arrive à se comprendre en utilisant nos mots et pas mal de gestes.

Gorlink: Beau résultat, sachant que tu n'a pas été formée pour ça et que tu ne parle pas le valtakuntien. Et pour les peaux vertes? Qu'es ce qu'ils sont?

Dindalae: Si j'ai compris il y a les orks, ce sont les plus massifs et les petits, ceux qui font ma taille sont des gobelins. Ils communiquent dans une langue commune et ont chacun leur propre langue. Je ne parle pas leur langue et on s'est rencontré dans une grotte. Je ne comprends pas du tout comment ils fonctionnent. Je veux dire qu'ils sont encore plus déroutants que les valtakuntiens.

Sylvae: Les valtakuntiens nous ressemblent un peu, en plus naïfs, rêveurs mais sont organisés, rigoureux et savent ce qu'ils veulent. Je pense qu'Ornella s'est alliée à toi et a accepté de prendre de gros risques parce qu'elle y a un intérêt. Une fois qu'on sera lequel, ce sera plus facile d'établir de saines relations. (elle finit son verre et le tends à Gorlink).

Yeng: (qui vide son deuxième verre avant de le tendre à Gorlink). Bien, je dirai que tu as plutôt un don pour ça. Sylvae, vu ta formation, tu fera le binôme idéal sur ce terrain là. Moi je m'occupe de la défense, l'armée et trucs du genre. D'accord?

Dindalae: Sylvae s'y connait un peu plus que moi et parle aussi valtakuntien donc avec son soutien et nos réunions régulières ça devrait aller. De toute façon, les preuves sont contre moi (elle sourrit sur cette fin de phrase).

Sylvae: D'ailleurs, à partir de maintenant, tout ce que nous ferons sera légal. Plus besoin de dissimuler nos réunions sous forme de fête entre étudiants, plus besoin de se faire passer pour autre chose, plus besoin de se cacher en gros. Nous pourrons enfin agir comme ce que nous sommes réellement. Depuis une bonne heure, l'état, c'est nous, la loi c'est nous. Fini la clandestinité. Gorlink, sert moi un dernier verre avant que j'aborde ma cousine.

Dindalae: Doucement sur l'alcool vous deux, vous en êtes déjà a deux verres chacun et nous ne sommes pas des nains. Même si nous ne sommes plus en clandestinité, gardons l'esprit clair.

Yeng: (réponds sur un ton moqueur) Oui docteur. (se retient de rire).

Sylvae: Dindalae, c'est nous qui rédigerons les prochaines lois. Je n'ai pas l'intention de faire ça avec une gueule de bois donc ne t'inquiète pas. Bon, je vais voir ma cousine.

Dindalae: Tu pense qu'elle supporte l'alcool? Nous ne sommes pas entrainés à ça. Mais elle?

Yeng:Tu veux qu'on la saoule pour lui soutirer des infos? C'est une tactique viable mais je ne pense pas que ce soit le bon moment pour ça. Sylvae va utiliser la fibre familiale pour cette première entrevue. On verra plus tard si c'est nécéssaire.

Gorlink: A partir de maintenant tout ce qu'on fait est légal, ça change la donne. Va falloir arrêter de se méfier de tout ce qui bouge. Va y Sylvae, on te garde à l'oeil.

Yeng (rit cyniquementet discrètement): Tu viens de nous dire que ce qu'on fait est légal et tu fini par notre méfiance habituelle. Changer d'habitude ne va pas être facile.


Cette remarque déclenche un éclat de rire général.


Sylvae: Bon, je me lance. Je vous fait un compte rendu tout à l'heure.

Yeng: Nous comptons sur toi citoyenne.On ne bouge pas d'ici. ( il décoche un sourire moqueur, repris par Dindalae et Gorlink).


Sylvae s'écarte de ses amis pour s'approcher d'Ornella.

Ce texte est une discussion entre Dindalae Arumk et sa famille fraichement retrouvée. Elle a lieu durant la fête qui suit la prise de pouvoir du P.D.L. soit au tout début du scénario Fire Enblem. La prise de pouvoir par le P.D.L et ses alliés a eu lieu à la fin du scénario Un petit être courageux.

Retrouvailles familliales:

Dindalae quitte un peu ses amis (Yeng, Gorlink et Sylvae) pour aller parler avec sa mère et son plus jeune frère qui viennent de sortir de prison. Ils ont l'air perdu au milieu de cette fête et Dindalae est partagée entre l'apréhension de devoir aborder certaines choses et la joie de les retrouver en vie, affaiblis par le séjour en prison mais bel et bien vivants et en un seul morceau. Elle les rejoint, ils sont un peu à l'écart et visiblement sa mère l'a remarquée:

Salmalae: Dindalae, ma fille, comment va tu?

Dindalae: Très bien, et toi? (elle observe sa mère) Tu as veillie et maigrie?

Ylneck: Salut Dindalae, toi aussi tu as bien maigrie. Tu as oublié de dormir ces derniers temps?

Dindalae: Ces derniers mois ont étés très compliqués, nous étions en pleine révolte et n'avions pas droit à l'erreur. Désolée pour les frayeurs et mauvais moments.

Ylneck: Il n'y a pas que ces derniers mois qui ont étés durs. Nous nous inquiétions tous les quatre pour toi. J'avais peur que tu finisse comme papa.

Dindalae: En fait j'ai rejoint le P.D.L. peu après avoir entamé mes études. Tant que nous n'avions rien entamé de vraiment sérieux, je pouvais vous communiquer la partie légale de ma vie, mais pas le reste. Lorsque tout est devenu plus périlleux j'ai coupé les relations dans le but de vous protéger.

Ylneck: Nous nous doutions que tu faisais quelque chose d'interdit sans vraiment savoir quoi. (son ton est celui des reproches).Des inquisiteurs venaient chez nous pour nous menacer et devaient sûrement faire pareil avec les voisins car petit à petit ils devenaient distant avec nous.

Salmalae: Nous avons compris que tu devait préparer une révolte ou quelque chose du genre lorsque j'ai été arrêtée et subi un interrogatoire. nous en avons tous subi. A ce moment là j'ai compris que tu était comme ton père et j'ai compris l'attitude hostile des voisins.

Ylneck: (toujours sous forme de reproches) Nous avons subi la torture, les menaces, la prison et avons cru que nous allions mourrir mais, toi, que faisait tu?

Dindalae: Je suis vraiment désolée que vous ayez du subir tout ça, mes amis et moi même l'avons aussi subi. Je ne peux pas résummer ces dernières années en quelques minutes mais j'ai rejoint le P.D.L. après avoir découvert la misère en ville qui n'a rien à envier à celle des campagnes, la quasi impossibilité de soigner les plus démunis, la violence des épidémies. Au P.D.L. Nous avons commencé par discuter, débattre puis réfléchir à comment nous pouvions résoudre les problèmes.

Ylneck: Mais débattre, c'est à dire discuter de politique, c'est interdit! Rien que ça te vaut la prison!

Dindalae: Bien sûr que c'était interdit mais nous le faisions tout en le sachant. Pendant cette période nous avons aussi réfléchi à comment déclencher une révolte, comment se défendre lorsque la répression tombera et comment communiquer avec les gens. Durant cette première année je pouvais encore vous contacter et vous écrire que la partie officielle de ma vie sans donner de noms ou autre détails trop précis.

Salmalae: Donc tu as de suite commencé à te révolter. Comment as tu rencontré le P.D.L.?

Dindalae: A l'université j'ai retrouvé deux amis de l'académie de magie, Yeng qui étudiait la stratégie et la tactique militaire car il descends d'une famille de militaires et a repéré des choses qui lui déplaisait au sein de l'armée notament un arbitraire révoltant et Sylvae qui étudiait le commerce, la comptabilité et l'art de négocier. Un soir, nous sommes allés boire un coup dans une taverne et un nain, Gorlink, est venu nous parler. Nous avons bien sympatisés et il nous parlait de la mine, de la dureté du travail, des accidents et des maladies du fond du trou ainsi que de l'arbitraire. Au bout d'un moment nous avons partagé nos discussions et il nous a parlé du P.D.L, le groupe auquel il était relié.

Salmalae: (sur le ton de l'évidence) Bien sûr, vous êtes allés voir de quoi il s'agissait.

Dindalae: Oui, il avait pris le risque de nous le dire alors qu'on ne se connaissais que depuis un mois ou deux, donc nous sommes allés voir et nos vies ont radicalement changées. Nous avons confrontés nos réflexions avec celle de cet important groupe, appris beaucoup d'autre choses puis avons glissé petit à petit dans l'action militante.

Salmalae: Donc, en moins de deux mois tu as entamé une double vie: tu suivais tes cours et défendait une cause. C'est bien ça?

Ylneck: Qui est Gorlink? Le P.D.L. ce sont tous ces gens mais, Gorlink?

Dindalae: Gorlink tient le bar, là bas. Oui, je suivais mes cours et suis même devenue médecin. J'appliquais mes cours sur les blessures et maladies des camarades entre deux combats. Du coup, j'avais un meilleur niveau de pratique qu'un étudiant plus classique, plus soumis. Petit à petit les choses se corsèrent et la répression commença, nous avions de plus en plus de camardes emprisonnés, morts, blessés donc nous devions apprendre à reboucher les trous, à soigner le plus vite et éfficacement possible, à résister à la torture et survivre.

Salmalae: Tu as eu une vie très complexe, très chargée et très délicate. Je constate que tu ressemble beaucoup à ton père. Lui aussi ne supportait aucune injustice et le régime l'a supprimé. Courir de tels risques ne vous faisez pas peur?

Dindalae: A partir du moment ou nous avions commencé à comprendre les rouages du régime, à imaginer comment vivre autrement nous savions que nous nous exposions à tout ça. Nous savions aussi que reculer était impossible, que c'était vaincre ou périr. Beaucoup d'entre nous ont péri. Finalement nous avons vaincu.

Ylneck: Tu as fini ce qu'avait commencé papa? Il ne nous disait jamais ce qu'il faisait lorsqu'il partait plusieurs jours de chez nous.

Salmalae: Il ne m'en parlait pas, il m'a dit avoir un projet pour nous tous, pour le peuple, notament de réunir notre peuple mais il n'en disait pas plus. Toi, tu as réussi à prendre le pouvoir. Vu qu'il a disparu du jour au lendemain et l'hostilité des autorités à nous fournir des explications ou des indices, j'ai deviné.

Ylneck: Oui, j'était tout petit mais je n'en souviens de cette peur de voir arriver l'inquisition chez nous, de la méfiance des voisins. C'est ce qui a recommencé avec toi mais en pire.

Salmalae: Quel poste occupait tu au sein du P.D.L.?

Dindalae: Au début je faisait partie des quelques soigneurs, puis je me suis retrouvée à aider à l'organisation des actions, puis par la force des choses, au Comité Central puis, ses derniers mois, au Bureau du Comité Central.

Ylneck: Je n'ai rien compris.

Dindalae: Le Comité Central est constitué de l'ensemble des cellules du parti. Chaque cellule prépare ses actions et en tient informé le Comité Central. Chaque cellule envoie un citoyen la représenter dans chaque réunion du Comité Central et, ensemble, ils fixent la ligne stratégique et se partagent les moyens pour agir. Je me suis retrouvée, par la force des choses, à y sièger pendant au moins une année car les membres de ma cellule me faisaient confiance.

Ylneck: Et le Bureau du Comité Central?

Dindalae: Ce sont les citoyens membres du Comité central élu par les diffrentes cellules et chargés de prendre les décisions en cas d'urgence, d'affiner la stratégies, d'avoir une longueur d'avance sur les réflexions de l'ennemi et sont les humanoïdes les plus recherchés et voués à une mort dans d'atroces souffrances.

Salmalae: Bien sûr, tu en a fait partie? D'ou les avis de recherches avec ta tête et celles d'autres personnes dessus.

Dindalae: Bien sûr, par la force des choses, je n'ai pas vraiment eu le choix. Comme la majorité d'entre nous j'alternais entre périodes de prison avec tout ce qui va avec, périodes de clandestinité ou à la fois je militais et étudiais et les périodes ou je devais me remettre de blessures ou maladies.

Salmalae: Bon, le principal est que tout ça soit fini. Il faudra que tu me présente les autres membres de ce fameux P.D.L.

Ylneck: Tu as pris le pouvoir avec tes amis et des inconnus. Quel effet ça te fait? (il est admiratif)

Dindalae: J'ai vraiment du mal à réaliser car ces dernieres années ont étés très intenses, surtout les derniers mois, ceux ou j'ai fait partie du bureau. Maintenant nou allons passer à quelque chose de beaucoup plus agréable et constructif car nous allons reconstruire le pays.

Salmalae: Comme l'a fait remarqué ton frère au début de la discussion: pense à dormir, te nourrir et t'hydrater. Tu es fatiguée, stréssée et visiblement sous nourrie.

Dindalae: Vu le rythme que nous devions tenir, nous en sommes tous à ce stade là. Maintenant nous allons faire autre chose, plus posément et de manière légale donc nous ne devrions plus oublier de manger ou de dormir. Nous allons passer de la survie à la vie et, petit à petit, le pays aussi. Venez, il faut que je vous présente le reste du bureau.

Ylneck: Volontiers, surtout les fameux Yeng, Sylvae et Gorlink, le recruteur.

Dindalae: En fait nous étions la dernière moitiée survivante du bureau au moment de la dernière révolte. Le dernier mois, durant ma fuite, je les pensais morts. Gorlink est au bar, Sylvae discute avec sa cousine et Yeng, s'approche de nous.

elle l'appelle et il s'approche encore plus vite d'un air sérieux.


Yeng: (sur un ton sérieux, impératif) Dindalae, Sylvae vient de voir un truc. Ca à l'air grave. Viens.

Dindalae: Ah? J'arrive. Attendez moi ici, juste le temps de savoir ce qu'il se passe car Sylvae est clairvoyante.

Salmalae: Clairvoyante? Comme Wendalae? Va vite voir de quoi il s'agit.

Ylneck: Wendalae ne va pas reconnaître le pays en rentrant de voyage. Elle est partie au moment ou la révolte devenait importante.

Salmalae: Oui, c'est sûr, mais elle comprendra vite et y trouvera son compte. (à Dindalae) Va voir de quoi il retourne, nous n'allons pas nous volatiliser.

Dindalae: Je reviens. Vous me donnerez des nouvelles d'elle tout à l'heure.

Dindalae laisse son frère et sa mère pour se diriger vers Sylvae et Ornella en compagnie de Yeng.

Cette discussion a lieu en même temps que celle entre Dindalae et sa famille.

Discussion de rencontre entre Ornella et Sylvae.


La fête bat son plein dans l'ancien palais impérial devenu palais présidentiel. Les nouveaux chefs de l'état ont improvisés une fête car prendre le pouvoir ce fête.

Ornella promène son regard un peu partout et est asssez surprise par ce qu'elle y voit: les retrouvaille entre Dindalae et trois autres menbres de sa famille qui discutent en gnome, le nain, Gorlink, qui sert lui même au bar alors qu'il vient de prendre le pouvoir. La fête est visiblement improvisée mais, pour une princesse habitué à sa vie fastueuse et luxueuse, cela reste surprenant. L'elfe, Sylvae s'approche d'elle et lui parle en elfique, langue que toutes les deux maitrisent:

Sylvae: Je suis contente de vous rencontrer en face à face chère cousine. Jusqu'à aujourd'hui nous n'avons communiqué que par lettre.

Ornella: Vous êtes Sylvae Inorial, ma cousine qui a grandi et vécu ici, enfin, dans l'empire Diguo?

Sylvae: Exactement. Vous vous doutez bien que je ne pouvais pas tout écrire vu ce que je faisais ces dernières années. (elle assortit cette remarque d'un sourire entendu).

Ornella: Je croyais que vous aviez le même style de vie que moi, obligée de répondre à toute une série d'éxigences plus ou moins futiles, plus ou moins agréables et dont le poids augmente d'années en années. Visiblement vous cachiez bien votre jeu. (elle lui rends son sourrire).

Sylvae: Je conserve toujours le poids d'héritière des affaires familialles et je vous en parlait déjà, mais à côté il y avait mon engagement au sein du P.D.L. Et ce projet de prise du pouvoir.

Ornella: Celui là, en effet, vous ne pouviez pas vraiment en parler, je viens de le comprendre. Vous avez sûrement frolé la prison et la mort plusieurs fois. Et vous avez réussi. Félicitations.

Sylvae: Oui, nous avons enfin réussi à chasser Yu, nous allons pouvoir mettre en place les institutions nécéssaires au renouveau du pays. Mes amis et moi avons maintes fois frôlés la mort. La centaine de survivants rassemblés ici ne sont qu'une infime minorité par rapport au nombre que nous étions, au début de la révolte. (son ton est amer, triste devant ce constat).

Ornella: J'imagine que vous avez du souffrir, vous avez perdu beaucoup d'amis. J'ai du mal à imaginer l'ampleur des sacrifices, de la peur.(elle marque une petite pause) Mais vous avez gagné, vous devez être fiere de vous.

Sylvae: Pour être franche, J'ai vraiment du mal à réaliser que nous avons gagné, que nous ne sommes plus obligés de nous méfier de tout, de veiller les uns sur les autres, d'attaquer les prisons pour retrouver nos amis, de parler en code, d'attaquer des dépots de munitions ou des greniers...

Ornella: J'ai vraiment du mal à imaginer votre vie, les dangers auxquels vous avez réchappés, cacher une grosse partie de sa vie et faire semblant d'en avoir une banale. Je trouve ça fascinant. Dites m'en plus. (son ton est pressant, son regard pétille de curiosité).

Sylvae: Je ne peux pas résumer les bons et mauvais moment de ma vie clandestine en...quelques minutes. Cette période délicate de ma vie restera gravée dans ma mémoire. Peut être qu'un jour j'écrirai sur ce sujet. Pour l'instant, c'est trop frais, trop récent pour bien analyser.

Ornella: Je ne comprends pas vraiment ce que vous voulez dire.

Sylvae: Venez, je vais vous présenter à mes amis, surtout Yeng, Dindalae et Gorlink. (elle se lève et lui fait signe de la suivre).

Ornella: Je connais déjà Dindalae, elle est étonnante, à la fois à l'écoute et méfiante et c'est un bon médecin. J'ai l'impression qu'elle cache bien des secrets que la barrière de la langue m'empêche de comprendre. (elle suit Sylvae jusqu'au bar).

Sylvae: Gorlink sert au bar, c'est lui qui nous a recrutés. Il a le flair pour recruter de bons citoyens. Visiblement il est occupé. Je vais te présenter Yeng, il fait lui aussi partie du Bureau du Comité Central.

Ornella: Il fait parti de quoi? Du comité quoi? J'ai compris que le P.D.L. C'est le nom de votre groupe mais, le reste. Je n'ai pas compris.

Sylvae: Pourtant c'est simple, nous avons constitué le P.D.L: parti des démocrates libres et avons organisés plusieurs révoltes qui ont étés réprimées dans le sang jusqu'à ce que la dernière parvienne à son but: prendre le pouvoir. Le Comité Central est constitué de citoyens élus par l'ensemble des membres du parti pour élaborer les bases du nouveau régime, rassembler les points de vues des diférentes cellules, prendre les décisions que les citoyens membres du Bureau éxécutent. Les membres du Bureau du Comité Central sont aussi chargés de prendre toutes les décisions qui s'imposent quand nous avons un...problème à régler ou à surmonter. Ce sont ceux qui sont le plus visés par la répression et leur durée de vie est courte.

Ornella:Vous êtes très organisés, sûrement que c'était nécéssaire. La durée de vie des membres du bureau du comité est courte? Pourtant tu es vivante et tes amis aussi.

Sylvae: En fait Gorlink, Dindalae, Yeng et moi sommes le dernier Bureau du Comité Central, nous avons étés poussés à ce poste depuis quelques mois, six maximum, par nécéssité. D'ailleurs trois d'entre nous sortons de prison.

Ornella: Oui, c'est là que je vous ai retrouvée.j'ai vraiment l'impression que vous m'avez caché pleins de choses. Vous êtes allez en prison? Souvent?

Sylvae: Bien sûr, plusieurs fois, comme beaucoup d'entre nous. Je n'ai pas envie de penser à ça maintenant. Ce sont de très pénibles moments. Et si vous me parliez de vous?

Ornella: Ma vie est aussi classique que ce que je vous écrivez. Ou est cet homme, Yeng?

Sylvae: Là bas, j'ai l'impression qu'il a déjà bien bu. Nous n'avons pas souvent l'occasion de faire la fête. Il s'approche de nous.

Ornella: C'est cet humain? Il nous observe depuis tout à l'heure. Il ne nous a pas lâché des yeux.

Le regard de Sylvae se fait très lointain et sa voix change du tout au tout. Sylvae fait une prédiction.
Ornella la fixe du regard, Yeng s'approche de Dindalae et lui fait signe.

Ornella:(très surprise) Sylvae? Qu'es ce que tu as dit?

Yeng, Dindalae et Gorlink convergent vers Ornella et Sylvae, qui à l'air perdue, ainsi que le reste du scénario.

Voici une discussion entre deux scénarios. elle a lieu durant la grossesse d'Ornella donc quelques mois après la fin du scénario Fire Enblem 2:

Discution délicate entre frére et soeur:


Kuld croise Ornella entre deux réunions, audiences... il profite d'un court moment ou ils sont seuls dans le couloir pour lui parler d'un gros problème qui le pèse de plus en plus.

Kuld: Ornella? J'ai besoin de parler de quelque chose de sensible avec toi (son regard se pose sur le ventre de sa soeur).

Ornella: Oui, de quoi veut tu qu'on discute? (elle suit son regard) Viens dans mon bureau.

Elle l'enmène à son bureau. La discussion continu sur la route:

Kuld: Je ne vais pas te faire un dessin, ton état est visible depuis bientôt 6 mois. Avec qui l'a tu conçue?

Ornella: Tu parle de ma grossesse? C'est maintenant que tu l'a remarquée? En même temps je ne pouvais pas la cacher bien longtemps.

Ils entrent dans le bureau d'Ornella, elle ferme la porte et ils restent debout l'un face à l'autre.

Kuld: Réponds à ma question sans tourner autour du pot: qui est le père?

Ornella (d'une petite voix honteuse): Franchement je ne sais pas. J'en ai aucune idée.

Kuld (très surpris): Comment ça? J'entends pas mal de choses sur toi depuis que tu es au pouvoir, et même avant que tu ne prenne le pouvoir.

Ornella: Tu n'est pas le seul à avoir repéré ma grossesse, tante Erika, ce parangon de vertu, la vite repérée et me l'a vite reprochée.

Kuld (sur un ton autoritaire):Dis moi qui est le père. Je sais que tu as eu plusieurs partenaires et je ne suis pas le seul à le savoir. Oncle Kard et Tante Erika m'en parlent dés qu'ils viennent par ici et que j'y suis. Oncle Hector et tante Galaillele sont franchement embêtés.

Ornella: Ou...je sais. C'est Hector qui m'a informé de ce qu'il se disait derrière mon dos et ne m'a pas caché son embarras. Galaillele m'a posée les mêmes questions que toi.

Kuld: Pourquoi ne me dit tu pas qui est le père? De quoi as tu peur?

Ornella (vraiment très embarrasée): Parce que je ne sais vraiment pas avec quel allié je l'ai conçu, tout simplement. En remontant le temps, les premiers signes sont apparus avant que j'aille à ta recherche dans le désert.

Kuld (surpris): Tu était déjà enceinte à ce moment là? C'était il y a bientôt 10 mois. Comment c'est possible?

Ornella: C'est possible que ce soit un enfant d'un des démons ou d'un dragon. D'aprés Dindalae ce type de grossesse dure bien plus longtemps. C'est pour ça que cela n'est visible que depuis 6 mois.

Kuld (bien surpris):Dindalae est au courant? La présidente guojienne? Elle savait avant que nous, ta famille, ne le sachions?

Ornella: Oui, elle est médecin donc elle a vite compris. Nous avons remonté les semaines précédentes et avons compris que je l'ai conçu aux Enfers ou un peu avant.

Kuld: Si je comprends bien tu attends un demi démon mais tu ne sais pas qui en est le père?

Ornella (exaspérée): Oui, je l'ai fait avec quatre démons et avec un dragon. Tu es content? Que compte tu faire?

Kuld (embarrassé):Tante Erika et Oncle Kard sont au courant de ça? Je veut dire du fait que tu ne connaisse pas le père? Qui est au courant?

Ornella: Tu pense bien que j'évite d'en discuter avec eux, ils me le reprochent beaucoup trop pour que je leur explique quoi que ce soit. Par contre Hector et Galaillelele le savent. Ils n'ont pas apprécié et sont assez gênés mais ils le savent.

Kuld: Qu'es ce qu'ils t'ont dit?

Ornella: Ils pensent que dés qu'on saura qui est le père je devrais l'épouser ou épouser un autre de ces partenaires s'il s'agit d'un enfant de démon. Ils m'ont dit que je dois arrêter de m'amuser et ne le faire plus qu'avec le père.

Kuld: Ils n'ont pas tort. Dés la naissance tu va devoir t'assagir, et vite. Tu as de grosses responsabilités, tu dois éviter d'attirer trop de scandales afin de remplir correctement ton rôle. Tu le sais, n'es ce pas?

Ornella: M'amuser entre deux réunions, mondanités ou autre n'est pas un problème. Il faut juste que cela ne se sache pas.

Kuld: (ne cache plus sa colère) Visiblement ça se sait, et pas qu'un peu. Suis leur conseil: épouse le père, devient fidèle et trouve une autre façon de te détendre.

Kuld quitte le bureau, clairement en colère. La porte claque derrière lui.

Ce texte se situe juste après le précédent.

Cherche conseils stratégiques:

Aprés avoir discuté avec sa soeur, Kuld fonce à la tour. Il a besoin d'un avis clair et précis sur la question.
Il accède rapidement au bureau du Stratège et toque à la porte.

Jiliam (sorti brutalement de ses réflexions): Entrez! (prends quelque secondes pour avoir l'air disponible et accueillant).

Une garde ouvre la porte, laisse rentrer Kuld puis la referme dérrière lui:

Kuld (l'air inquiet): Bonjour Jiliam, comment allez vous?

Jiliam (le fixe du regard): C'est ma santé qui vous pose problème?

Kuld: Pas vraiment, (se reprends) enfin si mais ce n'est pas de ça dont je suis venu parler.

Jiliam: Dans ce cas je partagerai volontiers mon thé avec vous, et le gâteau qui va avec. J'ai très faim en ce moment. (il lui fait un petit sourire clairement gourmand) Qu'es ce qui vous préoccupe? (il lui fait signe de s'asseoir).

Kuld jette un oeil sur le bureau et n'apperçois aucune trace de théillère ou d'assiette, juste quelques parchemins dont celui ouvert devant Jiliam. Il s'asseoit dans le fauteuil en face de lui.

Kuld: Vous ne vous êtes réveillé que depuis quelques jours mais je dois vous demander conseil à propos d'Ornella. Etes vous au courant de son état?

Jiliam: Allez droit au but: sa grossesse vous inquiète? (il plante son regard pétillant dans celui de Kuld).

Kuld: Oui, apparament tout le monde le sait et médis dans son dos. Elle fait comme s'il ne se passait rien. Et vous? Je veux dire l'état major? Comment le vivez vous?

Jiliam: Ce qui vous gêne n'est pas sa grossesse mais ce que les autres en disent. (il cligne lentement des yeux) Nous avons étés informés de sa grossesse par la générale Galaillele et, ces derniers mois ce n'était pas un problème.

Kuld: Par ces derniers mois vous parlez de la crise Lesca? Depuis c'est devenu un problème.

Jiliam: La cour a toujours été le lieu propice a ragots, complots et espionnage. Que le sujet soit les frivolités de la reine ou autre n'est pas un problème tant que cela ne met pas en danger le royaume. Donc, pour l'instant, ce n'est pas vraiment un problème. Il faut continuer à surveiller la cour.

Kuld (outré): J'espère que ça ne met pas en danger la stabilité du royaume, il ne manquerait plus que ça!

Quelqu'un toque à la porte, suspendant la conversation.

Jiliam (jette un oeil à Kuld): Entrez!

La garde ouvre la porte.Un serviteur entre avec un plateau contenant une théillère, une tasse et une part de gâteau. Jiliam écarte les parchemins pour qu'il puisse le poser et lui adresse un gand sourire. Le serviteur pose le plateau puis quitte le bureau en faisant un rapide salut militaire.

Jiliam (fixe d'air air gourmand la théillère et le gateau puis regade Kuld):Es ce que vous en voulez? J'en fais venir plus?

Kuld: Non merci, je n'ai pas faim.

Jiliam (se sert du thé): Dans ce cas ou est le problème? Y aurait il quelque chose de nouveau?

Kuld: Vous savez qu'Ornella, à cause de sa façon de se détendre, prête le flanc aux scandales, il y en a un gros qui germe.

Jiliam: (approche de lui la part de gateau):Continuez.

Kuld: Savez vous qu'elle ignore qui est le père? Que probablement certains intrigants potentiels le savent?

Jiliam: Si un complot se trame, il faut leur faire comprendre que nous le savons et que nous les surveillerons jusqu'à ce qu'ils cessent ou nous donne les moyens de les faire exécuter. Ou est le problème?

Kuld (un peu gêné): Le fait qu'elle ne connaisse pas le père est une porte d'entrée aux complots divers et variés. Elle ne sait pas qui est le père et il s'agit probablement d'un démon ou d'un dragon.

Jiliam: Vous savez autant que moi que tant qu'elle ne s'assagira pas son règne sera émaillé de scandales et de risque de déstabilisation. Pour moi et le reste de l'état major, les scandales ne posent aucun problème, faut juste repérer les complots. (il réfléchit quelques secondes et bois une gorgée de thé) Donc il y a plusieurs pères potentiels et probablement des démons, donc des alliés.

Kuld: Oui, elle l'a fait avec quatre démons: un serviteur et des soldats, et avec un dragon. Savez vous comment gérer la chose?

Jiliam: Ornella devra épouser le père de cet enfant et rester fidèle. Pour elle ça risque d'être compliqué mais c'est le seul moyen de ne pas risquer une déstabilisation du royaume. Aprés, si le père ne veut pas assumer, il va falloir l'y contraindre et faire pression sur Ornella si elle s'y refuse également.

Kuld: Si je comprends bien, la seule chose qui compte pour vous c'est que le pays ne courre aucun danger? L'honneur des dirigeants ou autre ne vous dérange pas?

Jiliam (sur le ton de l'évidence) : Pourquoi les loisirs douteux des uns et des autres devraient me poser problème? Mon travail c'est de protéger le royaume et ses institutions. Tant qu'Ornella, vous ou autre remplissait correctement vos fonctions, vous pouvez vous reproduire avec ce que vous voulez cela ne me concerne pas. Je ne suis concerné que lorsque vos loisirs mettent la stabilité du royaume en jeu ou qu'ils vous empêchent d'assumer vos fonctions.

Kuld: D'accord, vous, l'état major, vous tenez à l'écart de tout ça. Je comprends et pense que c'est plus prudent. Comment je règle le problème?

Jiliam: Vous avez besoin d'une stratégie fasse à l'éventuelle ampleur du scandale? C'est très simple, commencez par persuader Ornella d'épouser le père de cet enfant quel qu'il soit. Une fois qu'elle s'y sera engagée, persuadez la de changer de loisir.

Kuld: A vous entendre c'est simple et évident.

Jiliam: C'est simple à expliquer et à comprendre. La mise en place va être plus complexe, surtout que tant que le bébé ne sera pas né, nous ne ferons que parler théorie. Sachez juste que vous n'êtes pas seul et qu'Hector, Galaillele et moi y travaillions aussi. Le but, d'ici la naissance, est de lui faire comprendre cette nécessité et qu'elle le fasse.

Kuld: Et si elle s'y refuse? Le bébé né, il est étrange et elle ne veut pas épouser le père?

Jiliam: A ce moment là il faudra lui faire pression jusqu'à ce qu'elle accepte. Elle est loin d'être idiote donc ça m'étonnerai qu'on en arrive à cette extrémité.

Kuld: Et si le père refuse? S'il est marié? Qu'il refuse?

Jiliam: Soit nous arrivons à le contraindre, soit il disparaît. Pour faire disparaître quelqu'un il y a deux solutions: soit il décide lui même de ne plus jamais réapparaitre ou de reprendre contact avec notre famille et notre pays et nous le déclarons mort, ce qui règle le problème du père. Soit il refuse, s'entête et nous l'exécutons. De cette manière il est vraiment mort et ça règle aussi le problème du père.

Kuld regarde Jiliam avec des yeux ronds comme des billes. Jiliam en profite pour prendre une grosse gorgée de thé.

Jiliam: j'ai dit quelque chose d'étrange? De gênant?

Kuld: Non...c'est logique. C'est la manière dont vous parlez de ça qui est déstabilisante. Pour vous, soit le père accepte se responsabilité et épouse Ornella, soit il disparaît et vous le faite passer pour mort, soit vous le faite exécuter. Vous me dites ça comme si c'était quelque chose de normal.

Jiliam: Mon travail est de protéger ce royaume. Je fais ce qu'il faut pour ça. Vous m'avez posé une question et j'y ai répondu. (il cligne des yeux avec un léger sourire satisfait) Avez vous besoin d'autre chose? (son regard se pose sur la part de gâteau à laquelle il n'a pas encore touché)

Kuld: Non, ce sera tout. Merci pour le conseil.

Kuld se lève et quitte le bureau tout en réfléchissant à la discussion. La garde referme derrière lui aprés avoir jetté un rapide coup d'oeil à Jiliam. Jiliam attaque sa part de gâteau.

Ce texte à lieu le lendemain des deux textes précédents.

Gros soucis déontologique:

Jiliam avance dans le couloir du palais, il réfléchit et tiens un parchemin roulé dans sa main. Il voit Emil, son cousin, sortir d'un des salons l'air détendu, fier de lui et vraiment pas professionnel.

Jiliam: Emil?

Emil (visiblement gêné): Colonel?

Jiliam (fait comme s'il n'a rien remarqué): Je cherche la reine. Elle n'est pas dans son bureau. L'as tu aperçue?

Emil (jette un coup d'oeil nerveux dans le salon puis réponds précipitament) Non, je ne l'ai pas vue.

Jiliam (fronce les sourcils) Vraiment pas croisée?

Ornella apparaît à la porte, Emil est gêné et Jiliam pâlit.

Ornella (sur un ton naturel, calme) Tu me cherchais Jiliam? Je suis là.

Emil est clairement embarrassé, son regard va de Jiliam à Ornella et réciproquement. Jiliam fait un pas en arrière pour se coller au mur et son regard va d'Emil à Ornella et réciproquement.

Emil (fixe le sol): Je peux tout vous expliquer colonel.

Jiliam (le coupe sèchement):Je ne veux pas savoir. Je ne veux rien savoir. Compris?

Ornella: Vous vous sentez mal? Venez tous les deux.

Ornella attrape Jiliam par un bras, Jiliam résiste. Ornella fait un sourire à Emil qui le prends par le deuxième bras et le font rentrer de force dans le petit salon. Vu sa carrure ils n'ont aucun mal à l'y faire rentrer et Ornella sourit à Emil.

Ornella:Vous me cherchiez Jiliam? Vous m'avez trouvée. Asseyez vous.

Emil: Ce n'est pas vraiment ce que vous croyez colonel. Enfin pas complètement.

Il croise le regard d'Ornella qui lui sourit à nouveau. Jiliam s'assoit dans un fauteuil et fixe Emil. Ornella s'assit en face de lui l'air détendue.

Emil: Pour faire court j'ai rencontré sa majesté au détour d'un couloir avant qu'elle ne prenne le pouvoir et depuis, nous avons nos...moments intimes.

Jiliam: C'est bien ce que j'avais compris. Emil, tu as le droit de t'amuser comme tu veux mais...pas avec une supérieure hierarchique. Tu l'as oublié?

Emil: Je le sais bien mais ce premier jour j'ai été pris par surprise puis nous avons trouvé des moments pour nous.

Ornella: Jiliam, ce n'est pas la faute de votre cousin, c'est moi qui a pris l'initiative et nous nous accordons bien sur ce terrain. Il n'y a rien de grave.

Jiliam (fusille Emil du regard): Il n'empêche que c'est un acte grave, c'est contraire à notre déontologie. Je ne veux rien savoir et t'ordonne d'arrêter ce jeu sur le champ. Il n'y aura pas de second avertissement.

Ornella (sur le ton de l'évidence): Je comprends votre embarras mais, personne n'est au courant à part vous. Gardons cette histoire entre nous et il n'y aura aucun problème.

Jiliam (sur un ton sec, sans répliques): J'ai donné un ordre, j'attends qu'il soit exécuté.Votre carrière est en jeu Emil.

Ornella: Jiliam calmez vous. Je comprends que vous soyez choqué mais il n'y a strictement aucun mal. Tout est consenti.

Jiliam: Vous êtes sure qu'il n'y a rien de grave? Si votre secret arrive aux oreilles des généraux je ne répondrai plus de rien. Soyez vraiment discrets.

Jiliam se lève et tends le parchemin qu'il tenait dans sa main à Ornella.

Jiliam (sur un ton très sérieux): Tenez. J'ai besoin de votre avis et de votre accord pour lancer la procédure.

Emil observe Jiliam et Ornella. Ornella fronce les sourcils en lisant et Jiliam quitte le salon précipitament et sans faire de bruit.

Ornella (très surprise): Jiliam? Vous êtes sérieux?

Emil (inquiet): De quoi s'agit il?

Ornella: C'est une lettre de démission. Rattrapez le et qu'il me rejoigne dans mon bureau.

Emil quitte le salon à son tour, à la recherche de son cousin

Ce texte est la suite de soucis déontologique.

Lettre préalable à...

Emil cherche Jiliam car Ornella veut le voir. Il est nerveux et inquiet car son cousin vient de remettre une lettre de démission. Il croise Storn qui fait sa ronde.

Emil: Storn? As tu apperçu le colonel?

Ston: Oui, il courrait par là (lui montre la direction).

Emil (court dans cette direction): Merci.

Storn le suit discrètement.

Emil entends des sanglots et repère vite d'ou ils viennent. Il ralenti et s'arrête devant la porte du salon d'ou ils proviennent. Il prends quelques secondes pour se présenter correctement, fait un grand sourire, se tiens droit et pousse la porte restée entre baillée, marque un temps d'arrêt puis entre.
Storn le regarde faire en triturant sa longue barbe bien tréssée et reste à distance.

Emil pensait y trouver une courtisane en détresse et y trouve...son cousin Jiliam. Il est éffondré, en larmes dans un fauteuil. Emil entre.

Emil: Jiliam? Qu'es ce qu'il t'arrive?

Jiliam sursaute, se redresse et regarde son cousin les yeux embués de larmes.

Jiliam (d'une voix étranglée): Rien.

Emil (pas convaincu): Tu pleure?

Jiliam (sa voix tremble): Non, pas vraiment. J'ai les yeux qui piquent et je les ai gratté. C'était une mauvaise idée.

Emil (insistant):Tu crois que je vais croire ton mensonge? Sérieusement?

Jiliam: De quoi veut tu que je te parle? (méfiant) C'est le général qui t'envoie?

Emil: Non, c'est la reine. Ornella veut te parler.

Jiliam: Elle a lu la lettre?

Emil: Oui. Elle t'attends dans son bureau.

Jiliam se lève, Emil le suit de prés. Storn les voit sortir tous les deux du salon. Il arrivent vers lui, Jiliam visiblement mal à l'aise, déprimé et Emil l'air soucieux qui le suit.

Storn: Colonel? Vous allez bien?

Jiliam: Oui.

Storn croise le regard inquiet d'Emil. Il décide de les suivre, discrètement, au cas ou Jiliam se sentirai mal.

Emil: Jiliam, tu ne préfère pas te reposer un peu et ensuite voir la reine?

Jiliam: Non, je m'attendais à ce qu'elle me convoque. Je ne vais pas la faire attendre.

Emil: Dans cet état?

Jiliam tourne la tête vers Emil qui lui tends un mouchoir. Il s'arrête pour s'essuyer les yeux. Storn reste à distance et croise à nouveau le regard d'Emil.

Emil: Je sais ce que c'est que cette lettre. Que compte tu faire si elle accepte?

Jiliam: Passer le reste de ma vie avec mes enfants pour préparer la relève dans les meilleures conditions possibles.

Emil: Tu veux élever tes enfants. Ils auront besoin de toi tant qu'ils seront petits. Et aprés?

Jiliam: Tu m'a vu? Tu sais dans quel état je suis. Tu crois vraiment que je vais vivre longtemps?

Emil: Je ne suis pas médecin. Tu es resté inconscient trois mois mais tu es vivant. Tu marche, souffre, pense, réfléchit. Tu a encore survécu à quelque chose d'incroyable. (lui sourit) Tu es clairement moins mourant que la semaine dernière en tout cas.

Jiliam: Justement, je dois conserver ce qu'il me reste de santé pour préparer la relève. C'est beaucoup plus stratégique.

Emil: Tu es malade depuis...deux ans. Ton état se dégrade mais...de là à penser que tu va mourir...depuis ton réveil je n'avais plus cette crainte.

Jiliam:Vu les efforts que vous avez du faire pour que je reste vivant, je ne tiens pas à ce que cela se reproduise. Donc je tire un trait sur ma carrière pour préparer la relève car c'est plus prudent.

Emil: Le médecin est au courant? C'est son idée?

Jiliam: Non. Il le saura bien assez tôt. Seuls Elincia et toi le savez.

Ils font le reste du chemin en silence, chacun plongé dans ses réflexions. Storn continue de les suivre. Ils arrivent devant le bureau de la reine. Emil toque à la porte.

Ornella: Entrez!

Emil ouvre la porte. Jiliam s'avance. Storn reste en retrait.

Emil: Le colonel Ghôl votre majesté.

Ornella: Entrez colonel. Je vous attendais. Emil?

Emil: Votre majesté?

Ornella: Restez à portée de voix. Je pourrai avoir besoin de vous après l'entrevue.

Emil: A vos ordres majesté.

Ornella fait signe à Jiliam de s'asseoir et Emil ferme la porte. Storn s'approche de lui.

Storn: Qu'es ce qui lui arrive au colonel? Je ne l'ai jamais vu aussi abattu.

Emil: Il démissione. Il se sent trop malade.

Storn: Plus que d'habitude? Enfin je veux dire que ce n'est pas nouveau ses problèmes de santé. Qu'es ce qu'il lui arrive d'autre?

Emil: Sa longue inconscience étrange à du lui faire un choc, il ne se sent plus capable. Sa réaction, son attitude m'ont pris de cours.

Storn: Tu es son cousin. Tu n'as pas une idée? Il n'a pas laissé d'indices ces derniers jours?

Emil: Je ne suis pas en permanence derrière lui donc non, je n'ai pas perçu d'indices. Ces derniers jours il travaillait, comme avant.

Storn: Son attitude ressemble à un coup de tête, un manque de confiance en soi. Espérons juste que la reine va le détecter.

Emil: Le connaissant il a du rédiger un argumentaire complet donc j'espère qu'elle devinera et arrivera à le convaincre.

Storn pose la main sur son bras et le lui serre.

Storn: Ton cousin a besoin de toi. Essaye d'être attentif.

Emil: Jiliam ne se confie pas facilement et son comportement ne s'est pas modifié jusqu'à maintenant. Je ne l'ai jamais vu se cacher dans le premier salon venu pour pleurer. La seule personne qui est au courant de ses inquietudes est Elincia, sa femme.

Storn: J'ai du mal à imaginer Jiliam faire autre chose qu'être colonel. J'espère qu'il ne regrettera pas sa décision.

Ils continuent à avancer dans le couloir et s'arrêtent à une dizaine de mètres du bureau d'Ornella. Ils attendent.

Storn: Emil...si la reine accepte,donc qu'il démissione. Que compte il faire?

Emil: Il veut élever ses enfants.

Storn: Il va en avoir trois et probablement qu'il en fera plus mais...que fera t'il lorsqu'ils seront grand? Es ce qu'il y a pensé?

Emil: Il pense qu'il ne vivra plus longtemps donc veut s'occuper de ses enfants.

Storn (surpris): Quoi? Le colonel? Il risque de mourir?

Emil: Je ne sais pas s'il risque de mourir ou s'il en a peur. Il est resté inconscient trois mois donc il a de quoi se poser cette question. A sa place je me la poserai en tout cas.

Storn: Possible. Mais il avait plus de chances de mourir ces trois derniers mois. Là il à l'air maladif, fatigué, abattu mais pas mourant.

Emil: Je le lui ai dit mais je ne sais pas ce qu'il endure réellement. Il n'en parle pas et, comme je t'ai dit, je fais mon travail donc ne suis pas en permanence derrière lui.

Storn: Il y a un truc que je ne comprends pas c'est sa nouvelle apparence. J'ai du mal avec. Lorsque je le croise il me faut une demie seconde pour me rappeler que c'est lui. Il est trop pâle, trop maigre. Ses cheveux blancs neige ne semblent pas naturel, et ses dents et ongles en argent encore moins donc j'ai du mal.

Emil: Il m'a fallu du temps moi aussi pour m'y habituer mais c'est l'Héritier donc il en a l'apparence.

Storn: Vous vous êtes relayés pendant ces trois mois donc vous avez eu le temps de vous y habituer.

Storn réfléchit, Emil aussi. Ornella ouvre la porte de son bureau et appelle.

Ornella: Emil? Venez. Seul.

Emil: A vos ordres.

Emil quitte Storn et rentre dans le bureau d'Ornella en lui faisant un petit sourire charmeur. Storn se rapproche du bureau et attends.
Emil y retrouve Jiliam assis dans un fauteuil, triste, renfrogné. Ornella le lui montre, Jiliam regarde son cousin puis Ornella.

Ornella: Raccompagnez le chez lui et veillez à ce qu'il se repose. Il en a vraiment besoin.

Emil regarde alternativement Jiliam et Ornella. Jiliam fuit le regard, pas Ornella.

Ornella (à voix basse): Il a besoin de soutien moral, d'être rassuré. (à voix haute en regardant Jiliam)
Je tiendrai au courant le reste de l'état major de notre discussion. Si nécéssaire vos proches passerront du temps prés de vous. Vous avez compris?

Emil (tends la main vers son cousin): Jiliam? Colonel? Vous venez?

Jiliam attrappe la main de son cousin fermement et se lève. Ornella les raccompagne à la porte de son bureau et ils sortent. Storn les attends devant la porte, inquiet et pose son regard sur Jiliam.

Storn: Alors? Comment ça s'est passé?

Emil: La reine a accepté ta démission?

Jiliam (voix étranglée) Non.

Emil le prends dans ses bras et Jiliam éclate en sanglots. Storn les laisse et reprends sa ronde. Il est à la fois soulagé et inquiet.

Ce texte se situe avant les 4 précédents, c'est à dire 1 mois aprés la fin de Fire Enblem 2.

Visite surprise:

Hector et Galaillele rentrent du travail en carrosse, comme tous les soirs. Galaillele se retourne régulièrement. Un autre carrosse les suit, plus ou moins prés selon les moments.

Hector: Qu'es ce qu'il t'arrive chérie?

Galaillele: Nous sommes suivis. Grossièrement suivis.

Hector: Tu en es sure?

Galaillele:Oui, il nous suit depuis que nous avons quittés le palais. Il n'est pas doué.

Hector: La guerre est finie. Tu es sure que tu ne te méprends pas?

Galaillele: Je sais. Je sais aussi reconnaître lorsque quelqu'un entame une filature sans y être doué. Autant qu'il ne sache pas que nous l'avons repéré.

Hector: La guerre est finie depuis un bon mois déjà. Pourquoi quelqu'un nous prendrait en filature en étant pas doué? Ce n'est pas logique.

Galaillele (sur la défensive): Tu pense que j'ai une déformation professionnelle? Tu es bien placé pour me reprocher ça.

Leur carrosse s'engage dans le jardin de leur manoir. Le cocher leur ouvre la porte et ils en descendent. Ils rentrent chez eux.

Hector: Justement, je sais que j'en ai. Elles peuvent parfois troubler notre jugement. Ca arrive.

Galaillele (formelle):Je l'ai observé pendant tout le trajet avant que tu ne le remarque. Je voulais m'en assurer avant de t'en parler donc, non, je ne suis pas victime d'une déformation professionnelle.

Hector: Nous ne savons pas vraiment quand es ce que nous travaillons et quand es ce que nous sommes nous même donc nous sommes le type d'humanoïde à risque. Que nous le voulions ou pas, nos fonctions rythment nos vies et laissent des traces.

Galaillele s'approche de la fenêtre et regarde discrètement.

Galaillele: Je te confirme que nous étions suivis. Il s'agit de ton frère et sa femme.

Hector (étonné): Kard et Erika? Pourquoi viennent t'ils sans prévenir?

Quelqu'un toque à la porte. Le serviteur va ouvrir. Galaillele attrappe son mari par le bras et l'entraine dans le salon. Elle s'assied dans un fauteuil. Hector reste planté au milieu du salon.

Galaillele (insistante): Assied toi et fait semblant d'être occupé.

Hector s'assied en face de sa femme. Le serviteur fait rentrer les visiteurs.

Hector (se lève et leur sourit): Bonsoir vous deux. Qu'es ce qui vous amène?

Kard: Nous avons un sujet à aborder à l'abri des oreilles indiscrètes. Nous ne vous dérangeons pas?

Hector: Non, vous n'avez pas l'habitude de venir sans prévenir. Il y a un problème?

Galaillele: Asseyez vous, vous prendrez du thé?

Kard et Erika s'assoient sur le divan.

Erika: Volontiers. Merci beaucoup.

Galaillele demande au serviteur de préparer du thé.

Kard: Il faut que nous discutions de notre nièce, Ornella.

Hector: Comment ça?

Erika: Ornella pratique un loisir douteux et porte en elle le fruit de ce loisir.

Hector: Oui, nous le savons. Je reconnais que ce loisir n'est franchement pas pratique.

Erika: Ce loisir ne poserai pas de soucis si elle n'était qu'une simple courtisane. Sauf qu'elle est reine et qu'elle refuse de comprendre.

Hector: Vous avez discuté de ça avec elle?

Kard: Oui, Erika a eu quelques discussions avec elle. Elle n'essaye plus de cacher sa grossesse mais ne comprends pas ou est le problème.

Erika: Plus précisément elle ne comprends pas en quoi son loisir favori met le royaume dans une position délicate. Lorsque les alliés ou pire, les ennemis découvriront ce qu'elle fait, cela deviendra un gros problème.

Le serviteur apporte le thé et le sert. La discussion est suspendu puis reprends:

Hector: En effet. Je confirme qu'elle ne comprends pas en quoi attirer des scandales peut nuire à la stabilité du royaume. Il va falloir continuer d'en discuter avec elle.

Kard: Tu sais à quel point notre nièce est obtue. Les scandales ne vont pas tarder à apparaitre. Ca va vous demander beaucoup de travail de canaliser ça. Le problème est les potentiels complots qui ne manqueront pas de suivre.

Galaillele: Si vous soupçonnez un complot, informez nous en immédiatement afin que nous enclenchions la procédure adéquate. Vous en avez trouvé un? Vous êtes relativement fiable pour ça.

Kard: Non, pas encore. Mais vu la charge de travail qui va nous incomber, je pense qu'il faut agir préventivement.

Galaillele (intéressée): A quoi pensez vous?

Kard: Destituer Ornella et la remplacer par Kuld, son frère jumeau, tout simplement.

Hector et Galaillele se regardent, surpris.

Hector: C'est plutôt radical. Qu'en pense Kuld?

Kard: Nous ne le lui avons pas encore proposé. Il faut d'abord l'avis motivé de l'état major, du conseil et d'une grosse partie de la cour. Ca va nous prendre du temps donc autant s'y mettre dés ce soir.

Galaillele: Pour destituer la reine il faut prouver qu'elle n'est plus apte à accomplir ses fonctions. Ce n'est pas le cas.

Erika: Elle pratique ce loisir douteux sans avoir conscience du risque qu'elle fait courir au royaume. Elle est totalement sous l'emprise de sa petite amie pirate très douteuse.

Hector: La pirate Mary Lesca. Elle exerce une grosse emprise sur Ornella, c'est un fait. Il va falloir lui faire comprendre qu'elle doit disparaître de façon définitive.

Kard (condescendant): Tu es bien naïf mon frère. Pourquoi Mary partirait sans revenir, nous abandonnant ses trésors, comme elle surnomme Ornella et Kuld et surement d'autres personnes?

Galaillele: D'aprés Jiliam elle n'a pas essayé de nous trahir, mais son comportement douteux, équivoque et son fond malsain vont compliquer la tâche. Derrick et moi pouvons y réfléchir.

Erika: A propos de Derrick: comment va t'il ? Nous n'arrivons plus à le rencontrer.

Galaillele: Il est très inquiet pour son petit fils et passe pas mal de temps prés de lui. Cela ne l'empêche pas d'être efficace, relativement efficace compte tenu de ce qu'il vit.

Kard: Donc autant ne pas l'embêter de suite avec ça. Commençons par chercher des témoignages ailleurs, au sein de la cour...et les votre bien sur, tu es générale et Hector est conseiller.

Hector: Nous n'avons pas dit que nous étions d'accord. Nous devons y réfléchir, savoir si Kuld est d'accord vu que c'est lui qui serait le plus apte à remplir ce rôle.

Galaillele: Pour l'instant cela me paraît plutôt bancal. Je pense qu'il faut d'abord tenter de raisonner Ornella, voir si Kuld serai d'accord pour éventuellement la remplacer et surtout faire fuir cette pirate, Mary.

Kard: Galaillele, tu as une idée pour te débarrasser de Mary?

Galaillele: Au pire des cas elle sera victime d'un regrettable accident. C'est organisable.

Kard et Erika se regardent, assez surpris par la notion et la façon d'en parler.

Hector: En fait le problème c'est l'emprise de Mary. Nous devons, Jo et moi, nous montrer précis, fiable pour contrebalancer cette pirate. Si elle était victime d'un accident cela nous aiderait à convaincre Ornella de changer de loisir, de donner un autre sens à sa vie.

Erika: C'est assez extrême aussi votre plan. Il peut se réaliser en parrallèle du notre. Débarrassez nous de Mary et nous discuterons de l'éventualité de la destitution d'Ornella avec Kuld.

Galaillele: Je m'occupe du regrettable accident, Hector et moi ainsi que vous même nous occuperons de raisonner Ornella et de l'accompagner durant son deuil et le problème sera réglé.

Hector: Entre nous, c'est à cause de Mary si Ornella tourne mal. Le problème est l'emprise qu'elle a sur elle et le fait qu'Ornella en soit amoureuse. Donc, une fois Mary morte, il faudra l'aider à surmonter sa peine et elle devrait être plus recéptive à nos conseils, y compris les votre.

Kard (soulagé): Nous avons bien fait de vous rendre visite. Ce sera plus simple que la procédure de destitution.

Galaiellele (satisfaite): j'informerai Derrick de notre discussion demain, lorsque je le croiserai. Il a les mêmes craintes que nous à propos de Mary et, pour destituer Ornella il faudra attendre soit que Jiliam se réveille soit qu'il meurre. Il faut l'accord de l'ensemble de l'état major et des conseillers.

Kard (étonné): Vous arrivez à vous croiser? En ce moment?

Galaillele (sur le ton de l'évidence): Bien sûr, il n'a pas suspendu ses fonctions, il est plus distant, clairement inquiet mais sa famille et lui sont suffisamment organisés pour qu'il puisse répondre à ses obligations malgré tout. Je suis sure que réfléchir à l'exécution extra judiciare de Mary lui fera du bien.

Hector: Vous resterez manger avec nous?

Kard: Si cela ne vous dérange pas, volontiers.

Erika: Je comprends pourquoi Raha comptait sur vous deux. Vous avez toujours le bon plan en tête.

Hector: Pour être honnête, Galaillele travaille avec Derrick et moi avec Jo. Sous forme de duo, nous sommes chacun plus efficace.

Kard: Je vois ça, vous venez de nous le prouver.

Le serviteur leur signale que le repas est prêt. Ils passent dans la salle à manger.

Hector: Et si vous nous racontiez les derniers ragots et potins en vigueur à la cour? Qu'on rigole un peu?

Erika: Volontiers, je ne sais pas si vous savez...

Erika et Kard passent le repas en mode « langues de vipères »...Hector et Galaillele en profitent pour se détendre et se moquer.

Ce texte à lieu le lendemain de Soucis déontologique et Lettre préalable à...pendant que Jiliam est en arrêt maladie.

Compte rendu de visite à domicile.


Hector et Derrick sont dans le carrosse de Derrick. Ils sont allés rendre visite à Jiliam suite à sa lettre de démission et on eut une discussion probablement décisive.
Derrick est en colère, rumine et Hector réfléchi, analyse ce qu'il s'est dit.

Hector: Calmez vous, ce qui est fait est fait.

Derrick (le foudroie du regard): J'espère que nous avons été convaincant.

Hector: Je l'espère aussi. Vous êtes sûr de ne pas avoir été trop...violent?

Derrick: Moi? Surement pas. J'ai juste brisé ses défenses pour pouvoir l'attaquer.

Hector: En effet. Mais vu son état...

Derrick (le coupe sèchement): Son état? Vous l'avez vu comme moi. S'il ne se reprends pas je ne lui donne pas 6 mois. Il s'étiole.

Hector: En même temps nous ne pouvions pas le trouver épanoui ou en pleine forme. Il a besoin de temps, il se pose des questions et est encore affaibli.

Derrick: Je sais. Sauf qu'il ne se pose pas les bonnes questions.

Hector: Il ne reste plus qu'à voir comment il va réagir.

Derrick: Une fois poussé à bout, il m'a semblé réceptif. Enfin, il m'a semblé car ce n'est pas toujours évident avec lui.

Hector: Pourquoi ne lui dites vous pas ce que vous ressentez?

Derrick (piqué au vif): Comment ça? Développez.

Hector: Vous n'êtes pas que général. Vous êtes son grand père. Jiliam a aussi besoin de son grand père, surtout en ce moment.

Derrick: Jiliam me connait. Il sait comment je fonctionne. Il sait aussi que je le sais car il arrive toujours à apaiser des tensions que ce soit avec un de mes petits enfants ou un soldat. Il trouve toujours la meilleure astuce. (il s'assombrit)Il se gâche complètement.

Hector: Ce que je veux dire c'est que je ne sais pas si nous avons réussi mais je sais que quelle que soit sa décision finale il aura besoin de sa famille. N'attendez pas qu'il soit mourant pour lui dire que vous tenez à lui, combien il compte pour vous.

Derrick ne réponds pas et regarde par la fenêtre. Le carosse entre dans la cour du palais royal et s'arrête au pied des escaliers. Un garde viens ouvrir et ils descendent. Il fait un salut militaire au général qui le lui renvoie.

Derrick: Bien, allons faire notre rapport.

Hector: Vous devriez prendre le temps de réfléchir à ce que je vous ai dit.

Ils marchent dans le couloir jusqu'au bureau d'Ornella.. Derrick frappe à la porte. Hector réfléchit.
Emil est avec Ornella dans son bureau. Il va ouvrir.

Emil: Général? Conseiller Hector?

Derrick: Sa majesté est occupée? C'est à propos du colonel Ghôl.

Ornella ajuste sa robe et réponds.

Ornella: Entrez tous les deux. Vous pouvez rester avec nous Emil.

Ils entrent et Emil ferme la porte. Ornella est assise dérrière son bureau qui est rangé, propre. Hector s'assied dans un des fauteuils en face d'elle puis Derrick prends l'autre fauteuil. Emil reste derrière eux, en retrait.

Ornella (inquiete): Comment va t'il?

Hector jette un oeil à Derrick avant de répondre.

Hector: Il est fatigué, physiquement et moralement. Il a du mal à se réadapter et se pose beaucoup de questions.

Derrick: Il se pose trop de questions et surtout les plus nocives. Je sais qu'il est en mauvaise santé, qu'il doit être prudent et se reposer mais de là à se laisser abattre...Du coup nous sommes intervenus.

Ornella: Vous deviez aller lui rendre visite. Qu'es ce que ça a donné?

Derrick: Il a eu du mal à exprimer ses craintes, il en a beaucoup et cela relève de la perte de confiance en lui. Lorsqu'il a une idée il ne lâche pas facilement, y compris lorsqu'elle est fausse. A ce niveau là il n'a pas changé.

Ornella: Il a changé? Il a changé d'apparence et j'ai du mal à m'y faire mais il y a d'autres changements?

Derrick: Non, il a la même personnalité, il a juste perdu confiance en lui.

Hector: Il est capable de réfléchir, d'analyser, de se projeter sauf qu'il a du mal à accepter ses faiblesses et a perdu confiance en lui. Ce changement d'apparence lui pose aussi problème et doit être une des causes de son mal être.

Ornella: En fait il n'arrive pas à s'accepter?

Hector: Oui, il y a de ça. Mettez vous à sa place et vous n'en mèneriez pas large vous aussi.

Derrick (le coupe sèchement): Oui mais nous ne sommes pas à sa place et pouvons le remettre sur le droit chemin. C'est pour ça que nous sommes allé lui expliquer les choses telles qu'elles sont.

Ornella: Derrick, vous n'y êtes pas allé trop fort au moins? Hier, Jiliam m'a semblé fragile et pas que sur le plan physique. Il est malade, gravement malade et en est conscient, beaucoup plus conscient qu'avant. Il a peur de mourir et se dévalorise.

Derrick (vexé): Pour quoi me prenez vous? Un ork?

Ornella: Non mais vous êtes dur avec lui or je sais que vous y tenez, qu'il n'est pas que votre subordonné mais aussi un de vos petits fils.

Derrick: Justement. Je tiens à lui donc il ne doit pas se gâcher. Si je le laisse faire il va s'étioler. C'est en temps que grand père que j'ai agi. C'est pour son bien.

Hector: Nous avons travaillé en tandem. Derrick a posé le problème, un peu brutalement mais je pense que le message est passé et moi j'apportais les pistes de réflexions. Jiliam fera le reste.

Ornella: Vous pensez qu'il a compris le message?

Hector: Oui, il l'a compris. Reste à voir comment il va y répondre. Il a dit d'une voix faible qu'il allait y réfléchir et nous tiendra informé.

Ornella est dubitative et croise le regard d'Emil avant de le poser à nouveau sur Hector et Derrick.

Ornella: Il a dit qu'il va y réfléchir. (elle réfléchit quelques secondes) Il a dit ça sur quel ton?

Hector: J'ai l'impression d'avoir éclairé ses réflexions et idées noires. Laissons lui quelques jours et il donnera de ses nouvelles.

Derrick: Jiliam cultive l'art d'être indéchiffrable dés qu'il est méfiant. C'est assez classique chez les officiers. Autant il est franc, à l'écoute lorsqu'il est en confiance, autant il cache son ressenti, ses réflexions ou ses doutes lorsqu'il se méfie, se sent mal à l'aise.

Hector: Je l'ai incité à diriger ses réflexions sur la manière d'organiser son travail en prenant en compte sa santé et de ne pas hésiter à demander conseil, poser des questions à ses proches, les médecins ou nous mêmes. Il m'a semblé réceptif. Aprés, il est borné, comme son grand père.

Il jette un coup d'oeil à Derrick qui ne réagit pas.

Derrick: Malgré sa fatigue il est tenace, très tenace. C'est à la fois une force et une faiblesse et il doit en prendre conscience afin d'être vraiment redoutable. Il ne reste plus qu'à le surveiller et faciliter toute communication.

Ornella: Bien, si j'ai compris il y a des chances pour qu'il revienne sur sa décision? Si nous restons à l'écoute il acceptera de revenir?

Hector: Probablement. Il a besoin de temps et de soutien pour se réadapter, reprendre sa vie en main. Il est resté inconscient 3 mois, ça laisse des traces et nous devons le prendre en considération.

Hector se lève suivi par Derrick. Emil commence à aller vers la porte.

Derrick: Nous allons vous laisser. Galaillele attends aussi notre rapport.

Ornella: Oui, j'imagine qu'elle doit aussi se poser des questions vu qu'il s'est vite intégré à l'état major. Tenez moi au courant.

Hector: Bien sûr. Ce n'est pas impossible que vous soyez informée avant nous.

Ils quittent le bureau et Emil les suit.

Emil: Général? Comment va t'il? Hier il était en larmes, à bout alors que les deux premiers jours il allait bien, enfin moralement bien.

Derrick: Jiliam dissimule ses craintes. Il devait les avoir depuis son réveil et ça à éclaté avec cette lettre de démission.

Hector: Cette lettre n'est rien d'autre qu'un appel au secours. Nous allons l'aider et tout rentrera dans l'ordre. Vous, Acke et les autres ne devez pas hésiter à l'écouter, le soutenir, vous rendre disponible.

Emil: Oui, j'ai prévu d'aller lui rendre visite aprés le service. Acke est allé le voir hier et était inquiet. Il ne le reconnaît presque pas.

Hector: Acke est rentré amnésique de la dernière mission donc s'il ne reconnaît pas son frère, c'est normal. Des souvenirs lui reviennent? Lui aussi doit se reconstruire.

Emil: Non, pas que je sache en tout cas. Il se base sur ce qu'il a vu de Jiliam durant la mission. Il a été impressionné par ce mélange de calme, ténacité et grande faiblesse dont il a fait preuve et ce jusqu'à sa perte de connaissance. D'ailleurs il ne l'appelle que par son garde, il a du mal avec l'idée que c'est son grand frère.

Derrick: Emil, tiens moi au courant demain à la première heure. Je dois vous laisser, j'ai du travail.

Derrick s'éloigne aprés un salut militaire. Emil le suit du regard.

Hector: Il est inquiet. Il tiens à vous mais ne l'avouera jamais.

Emil: Oui, je le sais. Moi aussi je suis inquiet et Jiliam m'a fait peur hier. Je ne l'ai jamais vu comme ça. Va falloir établir une stratégie pour le coincer et le forcer à se battre. Il a un puissant ennemi qui ne le lachera pas de sitôt. Nous devons continuer à le soutenir, coute que coute. J'en discuterai avec les autres tout à l'heure.

Il s'éloigne à son tour dans le couloir, pensif. Hector le suit du regard, un petit sourire au lèvres.